La mode, ça va, ça vient, sous forme de cycles qui se succèdent bien souvent sans réelle transition, poussant ainsi ses acteurs à faire preuve autant que possible d’anticipation ou, le cas échéant, d’adaptation.
Prenez par exemple la tendance des dad shoes, ou encore celle des chunky sneakers, même si la différence entre les deux est très subtile. Qui aurait pu prédire que les baskets à « grosse semelle » conçues initialement pour les pères de famille allaient être LE gros carton stylistique de cette année ? Peut-être FILA, qui a été l’un des premiers équipementiers à surfer sur le mouvement avec sa Disruptor. Quoi qu’il en soit, ces baskets ont de nouveau le vent en poupe, et toutes les marques ont logiquement décidé d’en tirer partie.
De retour sur le devant de la scène après 20 ans
La dernière en date n’est autre que Reebok. La filiale d’adidas, qui n’a plus désormais de britannique que son logo, a effectivement profité du boom des chunky sneakers pour relancer en toute discrétion l’un de ses modèles historiques : la Daytona DMX. La chaussure de sport commercialisée pour la première fois au milieu des années 90 s’est retrouvée sur le site officiel de l’équipementier du jour au lendemain, là, comme ça, sans prévenir, après quasiment 20 ans d’absence !
A l’occasion de cet événement qui ne nous a pas échappé, nous vous proposons une petite présentation de ladite chaussure. Vous en saurez ainsi plus sur cette silhouette dont vous serez très probablement amené à entendre parler dans les prochains jours, semaines et mois.
Signée Christian Tresser, créateur de la Air Max 97
Avant toute chose, il faut savoir que la Reebok Daytona DMX a été créée par le designer Christian Tresser. Si vous êtes un lecteur assidu de Sneaker Style, vous savez maintenant d’où viennent ses lignes en 3M… Tresser est en effet le père de la Nike Air Max 97, une véritable référence dans le sneaker game avec laquelle ces mêmes lignes se sont démocratisées dès son lancement en 1997. Combiné à une semelle qui est pour sa part tout ce qu’il y a de plus originale, ce design vintage qui a inspiré la Air Max 97 est aujourd’hui particulièrement efficace.
De par son volume imposant et ses formes arrondies, notamment au niveau de la voûte plantaire, la Daytona DMX ne passe pas inaperçue. Le rapport entre l’empeigne et cette fameuse semelle reste néanmoins équilibré grâce à l’association de plusieurs matières sur la tige qui viennent accentuer son épaisseur. On retrouve principalement du mesh, réparti ici entre le dessus du pied, l’encolure et le talon. Autrement dit, des endroits stratégiques que Tresser a préféré équiper d’une fibre à la fois légère et respirante afin d’optimiser le confort de sa création.
L’autre ressemblance avec la Air Max 97 réside dans le système de laçage. Comme sur la basket de Nike, les œillets de la Daytona DMX ont été dissimulés sous la tige.
Vous vous demandez maintenant sûrement d’où vient son nom.
En ce qui concerne Daytona, il s’agit sans surprise d’une référence au célèbre circuit automobile américain. Quant à DMX, oubliez tout lien avec le rappeur. Ces trois lettres ont été choisies à l’époque par Reebok pour désigner sa technologie d’amorti phare de la fin des années 90 au milieu des années 2000. Intégré fidèlement au modèle original dans sa réédition de 2018, ce système DMX repose dans l’assemblage de deux couches de mousse aux caractéristiques différentes en fonction de l’emplacement. Près du sol, la mousse est robuste et réactive pour assurer l’amorti et le retour d’énergie, alors que juste en dessous du pied, elle est plus douce et surtout rembourrée par souci de confort.
Voilà, vous savez à présent tout ce qu’il y a à savoir sur cette Reebok Daytona DMX. Il ne vous reste plus qu’à faire votre choix parmi les quelques coloris que la marque a réédité.
Fan inconditionnel des premières Air Max et des Jordan rétro, j’ai créé Sneaker Style en 2016 pour vivre pleinement avec vous ma passion pour les sneakers et son univers.