Air Jordan XII, une icône de plus signée Tinker Hatfield
Vous êtes fan des baskets Jordan ? Ça tombe bien, Sneaker Style vous propose un nouveau focus historique sur l’un des modèles incontournables de la marque : la Jordan XII. Créée et officialisée en 1996, la célèbre silhouette frappée du Jumpman a permis à la prestigieuse filiale de Nike d’entrer dans une nouvelle ère à la fois stylistique et commerciale, en accompagnant son indépendance. Pour tout savoir à son sujet, c’est ici que ça se passe !
Depuis la sortie de la Air Jordan 1 en 1985, les designers de Nike ont pris l’habitude de sortir un modèle par saison.
La 12e silhouette de la Jordan Brand a donc été portée au cours du championnat 1996-1997, par l’ancienne gloire des Chicago Bulls, mais aussi par une poignée d’autres joueurs stars tels que Scottie Pippen, Bill Wennington ou encore Luc Longley. Autant dire qu’elle a été omniprésente sur les parquets de la NBA pendant toute cette saison. Pour la petite histoire, on précisera que Michael Jordan a perdu au cours de celle-ci son titre de MVP au profit de Karl Malone. Compétiteur né et tout autant revanchard, il se distinguera par ses performances incroyables lors des finales NBA disputées face aux Utah Jazz de Malone pour offrir le titre suprême aux Bulls, ce qui lui vaudra d’être élu MVP de la série pour la cinquième fois consécutive.
Côté visuel, la Air Jordan XII affiche une ligne à la fois moderne et épurée héritée de la version précédente, la Jordan XI, à laquelle elle a emprunté sa fameuse plaque en fibre de carbone. Imaginé par l’emblématique Tinker Hatfield, son design puise quant à lui ses racines dans le « Nisshoki », le drapeau symbolisant le levé du soleil aujourd’hui utilisé par la marine militaire japonaise, ainsi que dans une chaussure traditionnelle nippone créée pour les femmes au XIXe siècle.
Comme vous pouvez le voir sur la photo ci-dessus, cette énième paire dessinée par Tinker Hatfield arbore un empiècement affichant la mention « Jumpman » au milieu du pied, au-dessus de la plaque en carbone. A l’arrière, on retrouve le célèbre logo de la Jordan Brand sur une languette ajoutée pour faciliter l’enfilement de la chaussure ainsi que le numéro 23, sur le bas du talon. Baptisé « Taxi », à cause de l’association du noir de la semelle au jaune des œillets, le coloris d’origine reste l’un des plus populaires de la gamme. C’est celui-ci qu’a porté Michael Jordan pendant toute la saison régulière 96-97.
Si la Jordan XII se distingue visuellement par les lignes de sa tige qui représentent les rayons du soleil, elle se démarque également sur le plan technique grâce à sa semelle ultra-performante. C’est en effet la toute première chaussure de la marque Jordan à intégrer la technologie Nike Zoom, un dérivé du système d’amorti Air conçu pour offrir encore plus de légèreté, de polyvalence, de résistance et bien évidemment une absorption des chocs encore plus efficace aux athlètes. Pour l’anecdote, c’est après avoir joué avec la Jordan XII que Scottie Pippen aurait définitivement adopté la technologie Nike Zoom, délaissant ainsi ses Air Max avec lesquelles il foulait jusqu’alors les parquets.
A sa sortie en 1996, la Air Jordan XII fut proposée dans 5 coloris différents. De nombreux autres sont apparus dans les mois suivants, dont le mythique « Flu Game », entré dans l’histoire des sneakers en 1997. Noir et rouge, comme la tenue des Chicago Bulls, celui-ci fut surnommé ainsi après le fameux cinquième match des finales NBA opposant l’équipe de Michael Jordan aux Utah Jazz de Karl Malone. Malgré son état grippal causé par une intoxication alimentaire, His Airness puisa dans ses dernières ressources pour marquer 38 points et signer 7 rebonds, 5 passes et 3 interceptions, ce qui permis à son équipe de remporter la rencontre.
Le coloris « Flu Game » sera tout d’abord réédité en 2003 puis en 2009 et enfin en 2016.
Les anecdotes sur la Air Jordan XII ne manquent pas. Il faudrait une bible pour les recenser toutes tant il y en a eu ! Avant de refermer cette page qui lui est consacrée, on prendra toutefois le temps de revenir sur l’épisode de la commercialisation de la première version rétro. En 2003, bien avant l’ère des réseaux sociaux, Nike avait envoyé un lien d’accès aux membres de la « Team Jordan » pour qu’ils aient accès au produit en exclusivité. Les demandes furent si importantes qu’elles firent planter le site de la marque.
Fan inconditionnel des premières Air Max et des Jordan rétro, j’ai créé Sneaker Style en 2016 pour vivre pleinement avec vous ma passion pour les sneakers et son univers.