La Superstar d’adidas est une basket iconique. Ce n’est plus un secret pour personne.
Créée en 1969 pour le basketball, la célèbre chaussure marquée des 3 bandes d’adidas a envahi la rue dans les années 80 et y figure depuis comme l’une des silhouettes les plus populaires de la mode streetwear. Malgré un nombre incalculable de déclinaisons et des ventes qui affolent chaque année les compteurs, elle semble ne pas encore avoir livré tous ses secrets. C’est pourquoi, à l’heure où beaucoup continuent de la porter sans connaître son passé, nous nous sommes inspirés de son histoire pour vous dévoiler 10 de ces secrets. Après ça, et uniquement après, vous pourrez affirmer que vous connaissez vraiment la Superstar.
Elle ne s’est pas toujours appelée Superstar
Aussi surprenant que cela puisse paraître, le nom « Superstar » n’a été attribuée à la basket d’adidas qu’un an après son lancement officiel afin de rendre hommage au titre NBA remporté par les Boston Celtics, à l’issue de la saison 1968-69. A l’origine, l’équipementier allemand avait opté pour deux désignations afin de faire la distinction entre les versions basses et hautes dans lesquelles la Superstar était proposée : « Supergrip », pour le modèle traditionnel, et « Pro Model » pour sa déclinaison montante. Toutes les deux arboraient une structure en cuir souple calquée sur celle d’une autre silhouette bien connue d’adidas : la Stan Smith.
Elle a révolutionné le basketball dans les années 70
Avec cette structure en cuir, « la petite sœur de la Stan Smith » est venue casser les codes des chaussures de basketball de l’époque.
En effet, que ce soit la Converse All-Star ou la PRO-Keds, toutes étaient jusqu’ici dotées d’une finition en toile. Autant dire que les joueurs professionnels évoluant en NBA au début des années 70 furent quelque peu déstabilisés par ce changement d’envergure. Ils mirent de ce fait un peu de temps à franchir le pas. Mais, à l’image de Kareem Abdul-Jabbar, ils furent ensuite conquis par sa capacité à protéger la cheville tout en offrant une grande liberté de mouvement. Si bien qu’au début des années 80, 75% d’entre eux l’avaient adopté.
Elle dispose d’une particularité conçue pour le tennis
Aujourd’hui, quand on parle de la Superstar, on a immédiatement tendance à penser à son « Shell Toe ». En revanche, on est loin d’imaginer que celui-ci provient du tennis… C’est pourtant bien le cas.
Et oui, en 1969, adidas surf encore sur le succès d’une Stan Smith qu’elle cherche à améliorer, principalement pour en renforcer l’avant du pied qui a tendance à vite s’abimer à cause de la répétition des services. La marque optera pour une coque en caoutchouc, dont la forme est inspirée de celle des coquilles Saint-Jacques. Celle-ci n’équipera jamais la Stan mais prendra vie sur la Supergrip, la Pro Model, puis la Superstar, avant de n’être finalement conservée que sur les modèles lifestyle.
Elle a été fabriquée en France pendant quelques temps
adidas et la France, c’est une grande histoire. Celle-ci démarre après les Jeux Olympiques de Melbourne, en 1956. Pour récompenser son fils Horst d’avoir géré efficacement une situation de crise en Australie, Adi Dassler, fondateur de la société, va confier à son fils le développement de l’activité familiale de l’autre côté du Rhin. Il y ouvrira une première usine, en Alsace, puis partira à la conquête du tennis avec la Stan Smith. Dans les années 70, il tissera des liens étroits avec les Ateliers Heschung qui vont prendre en charge une partie de la production des chaussures adidas, notamment pour le marché français, pendant près de 10 ans. Parmi celles-ci figurait la Superstar.
Elle doit sa popularité au groupe de rap Run-DMC
Ce n’est pas pour rien si les amateurs de rap considèrent les années 80 comme l’âge d’or du hip-hop. C’est pendant cette période que plusieurs artistes et groupes historiques vont se révéler, à l’image de Run-DMC.
Emmené par Jam Master Jay, le trio new-yorkais prendra l’habitude d’évoluer sur scène, comme à la ville, avec des adidas Superstar aux pieds. Lacets retirés, languette surélevée, ils vont amplement contribuer à la popularisation de la chaussure. En 1986, pendant un concert donné au Madison Square Garden, ils interprétèrent un tube intitulé « My adidas » en incitant les spectateurs à lever leurs propres paires. Cette performance poussera l’équipementier, dont un représentant était présent dans la salle, à leur proposer un contrat de sponsoring évalué à 1 million de dollars. Ce sera la première collaboration d’une longue série entre adidas et des artistes.
Elle a permis à la Stan Smith de s’imposer dans la rue
Si la Stan Smith a elle aussi connu un énorme succès en dehors du cadre sportif, c’est en partie grâce à la Superstar. Cette dernière va attiser la curiosité des férus de mode streetwear qui vont découvrir, ou redécouvrir, la célèbre basket de tennis. Visuellement très proche de la silhouette portée par les rappeurs du groupe Run-DMC, la Stan, qui ne porte officiellement le nom du célèbre tennisman américain que depuis 1978, va amorcer une ascension rapide qui permettra à adidas de se hisser temporairement au sommet du marché des sneakers.
Elle a fait son grand retour sur le devant de la scène en 2015
Bien qu’elle n’ait jamais disparu du catalogue d’adidas et qu’elle se soit globalement toujours bien vendue, c’est en 2015 que la star des baskets a battu tous les records. Bien aidée par une campagne de communication rondement menée par la firme allemande, pour présenter entre autres ses premières collaborations avec Pharrell Williams, la Superstar s’écoulera cette année-là à plus de 15 millions d’exemplaires. Un chiffre hallucinant qui atteste de sa popularité alors qu’elle n’avait pas vocation à devenir un modèle lifestyle. Qui dit mieux ?
Elle reste l’une des sneakers les plus populaires au monde
Cette réussite, adidas cherche sans surprise à la cultiver, non seulement pour satisfaire la demande, mais aussi évidemment pour continuer de marcher sur les platebandes de Nike. Avec la Stan Smith et la Gazelle, la Superstar fait ainsi partie des baskets les plus déclinées par la marque. Avec l’aide précieuse d’égéries et de collaborateurs tels que Pharrell Williams, ces déclinaisons lui permettent de maintenir sa cote de popularité pour rester l’une des sneakers les plus portées dans le monde. Et le phénomène se semble pas près de s’arrêter ! En tout cas si l’on en croit le site de référence InStyle.com, qui s’est amusé l’année dernière à recenser quelques célébrités qui ont jeté leur dévolu sur la basket.
Elle a été déclinée dans une version spéciale Saint-Valentin
La Saint-Valentin, c’était hier. Dans ce cadre, nous vous avions présenté sur Sneaker Style une édition baptisée « Half Heart » qui vous a beaucoup fait réagir sur nos réseaux sociaux. Si ce n’est sans doute pas la déclinaison dont tout le monde parlera encore dans dix ans, elle demeure l’une des plus originales grâce à la présence de ce demi cœur en cuir suédé sur chaque chaussure. Dans le plus pur esprit de la basket originale de 1969, cette version spéciale Saint-Valentin est la preuve qu’adidas semble capable de réinventer indéfiniment sa Superstar.
Elle est indispensable à toute collection, même la vôtre !
Loin d’être un secret, ce dixième et dernier point sera notre mot de la fin. Et vous, quelle Superstar êtes-vous ?
Fan inconditionnel des premières Air Max et des Jordan rétro, j’ai créé Sneaker Style en 2016 pour vivre pleinement avec vous ma passion pour les sneakers et son univers.