On reproche souvent aux principaux équipementiers, dont adidas fait évidemment partie, de se contenter de revisiter leurs anciens modèles emblématiques, en les adaptant notamment aux contraintes de la mode actuelle, à défaut de véritablement en créer de nouveaux. S’il faut bien reconnaître que cette stratégie a fait ses preuves depuis longtemps, elle est en revanche insuffisante pour tarir la soif de nouveautés des sneakers addicts les plus exigeants. Autant dire que nous ne pouvions donc pas passer à côté de cette Deerupt qui est une création inédite de la marque aux 3 bandes. Et quelle création !
On préfère vous prévenir tout de suite, l’adidas Deerupt ne fera certainement pas l’unanimité. La dernière-née des studios de la firme allemande arbore un look pour le moins atypique que les moins réceptifs mettront sûrement du temps à apprivoiser. S’ils parviennent à l’apprivoiser un jour… Mais ça, seule l’avenir nous le dira.
Pour comprendre d’où vient ce design, faisons un bon dans le passé de près de quarante ans afin de nous replonger dans l’univers du running des années 70. Car si l’arrivée de la Deerupt dans le catalogue d’adidas Originals marque comme son nom l’indique une rupture, celle-ci n’est pas totale. La Deerupt reprend en effet certains traits du style caractéristique des chaussures de course qui ont marqué l’histoire d’adidas. Au contraire, la présence de cette grille imposante, qui n’aura échappé à personne, est un clin d’œil à trois références qui ont fait autrefois le bonheur des coureurs, en l’occurrence la Marathon Trainer (1979), l’Oregon (1982) et la New York (1985).
Toutefois, à l’époque, ladite grille ne recouvrait pas l’intégralité de la chaussure comme sur la Deerupt. Elle n’était visible que sur la semelle intermédiaire, une composante ô combien majeure pour une basket de course étant donné que c’est elle qui abrite le système d’amorti. En optant pour cette particularité visuelle, au détriment rappelons-le de l’abandon de ses 3 bandes symboliques, adidas renoue donc avec ses origines, mais prend par la même occasion un risque non négligeable. Un risque dont la marque a conscience mais, à l’image de son directeur du design, cette dernière reste confiante. Oddbjorn Stavseng a effectivement confié au site surface.com qu’il avait bon espoir que les gens finissent par comprendre ce retour aux sources.
https://youtu.be/kZFl8NCMCNAPour le reste, la Deerupt se rapproche d’une NMD toujours très populaire et de la Tennis Hu de Pharrell. En plus de sa ligne sportive résolument moderne, elle intègre une tige basse en mesh couplée à cette fameuse grille en strecht ainsi qu’une semelle intermédiaire en EVA. Sur le haut du talon ainsi que la languette, vous retrouverez l’incontournable logo d’adidas Originals en forme de trèfle. On attendra de l’avoir à nos pieds pour vous en dire plus sur son confort. Mais il y a de fortes chances pour qu’elle s’inscrive là encore dans la lignée de la NMD. En outre, on devrait avoir le droit à une réelle sensation de légèreté. Affaire à suivre.
Pour ce qui est des coloris, vous avez l’embarras du choix, que ce soit pour homme, femme ou enfant. Quant à son prix, pour finir, il vous faudra débourser une petite centaine d’euros, en tout cas pour les déclinaisons de base de la collection féminine et masculine.
Modèle présenté : Solar Red/Solar Red/Bluebird (CQ2624)
Fan inconditionnel des premières Air Max et des Jordan rétro, j’ai créé Sneaker Style en 2016 pour vivre pleinement avec vous ma passion pour les sneakers et son univers.